COMPRENDRE FINANCEMENT PARTICIPATIF EN AFRIQUE

Le financement participatif continue sa croissance de par le monde, comme moyen alternatif aux mécanismes traditionnels que sont les prêts bancaires, les aides et subventions ou encore les fonds d’investissement pour les projets plus gros. Qu’il soit en don, prêt ou en investissement, le financement participatif semble continuer d’être promis à un bel avenir sur le continent africain.

Au moins 4 facteurs concourent à cette projection optimiste :

  • Suivant les études, entre 80% et 85% des projets ou startups sont incompatibles à l’offre bancaire, trop petits pour les fonds d’investissement, ou trop gros pour les capacités des micro-finances, lorsque ces dernières sont encore performantes. De plus, les possibilités de subventions et de prêts d’honneur pour les PMEs ou même les Associations ne sont pas légion sur le continent.
  • Des secteurs comme la culture, l’éducation, la sauvegarde de l’environnement ou la recherche, peu générateurs de rentabilité, sont encore sous-financés en Afrique par les institutionnels, au-delà du fait que les Etats les ont quasiment délaissés. Et pourtant ils sont des maillons clés de la chaîne de développement social et sociétal.
  • Les africains vivent et s’installent partout sur la planète tout en gardant le souci de mobiliser leurs énergies pour contribuer au développement des leurs et aussi de plus en plus au devenir de leurs pays. Le digital est donc la meilleure façon de rassembler les ressources financières pour créer de l’impact.
  • Enfin les réseaux sociaux et les médias en ligne jouent désormais un rôle central dans la diffusion et la propagation de l’information, y compris celle sur les sujets comme l’entrepreneuriat, les causes sociales à soutenir, les situations qui demandent d’agir en urgence…qui toutes peuvent susciter l’envie de contribuer de par l’émotion véhiculée.

Néanmoins, pour que le crowdfunding soit la réponse au financement de l’entrepreneuriat social, culturel et économique, il est crucial que les africains commencent à élargir le champ de leur solidarité pour la sortir de l’escarcelle familiale. Cela passe par le fait de comprendre qu’on peut se procurer autant de satisfaction ou de sentiment d’utilité en contribuant ou investissant dans un projet à fort impact social et viable, qu’en donnant à la famille ou en la finançant. De plus, donner à un projet, c’est s’impliquer dans l’avancement d’un quartier, d’une ville, d’une région ou d’un pays, ce qui est le vœu de beaucoup d’africains.

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