❶ Penser que ses abonnés sur les réseaux sociaux vont investir en masse
Chez afriStart’Up, nous voyons encore beaucoup de porteurs de projets miser sur ceux-ci. Il est certes important d’avoir une grosse communauté pour permettre la viralité de la communication de votre campagne. Ainsi, votre amie, potentielle investisseur, augmentera son crédit pour votre projet parce qu’elle l’aura vu circuler sur les réseaux sociaux. En revanche, seulement une toute petite partie des internautes qui vous suivent ou avec qui vous êtes connectés vont franchir le cap et investir. Mais pour les avoir demandés du temps et une certaine méthodologie.
❷ Croire que tout le monde est à l’aise avec le paiement en ligne
Le paiement reste un acte digital pas anodin. En Afrique, même si le Mobile Money par USSD (succession de #, de * et de chiffres à rentrer sur un téléphone) est très démocratisé et cartonne, la culture du paiement en ligne démarre à peine. Chez afriStart’Up, nous accompagnons nos porteurs de projets afin qu’ils puissent à leur tour aider à vulgariser le paiement en ligne Mobile Money et Carte Bancaire auprès de leurs investisseurs. La plateforme intègre 2 opérateurs Mobiles Money (pour le Bénin) et les carte visa (partout dans le monde).
❸ Attendre que les investisseurs soient apportés par la plateforme
Une plateforme de financement participatif (notre application mobile afriStart’Up) va vous servir de lieu de convergence et d’agrégation de vos contributions afin de simplifier l’effort de collecte au maximum, entre des personnes des quatre coins du monde. Elle va aussi totaliser automatiquement et afficher en temps réel la valeur de votre panier, notifier vos investisseurs de la validation du paiement etc…En revanche le porteur de projet reste le centre de l’effort de communication. La sociologie du financement participatif, et notamment en contexte africain est la première chose sur laquelle nous coachons les projets que nous sélectionnons pour un accompagnement sur notre plateforme.
❹ Être persuadé qu’il suffit d’avoir une idée pour réussir un crowdfunding
Hélas, ce mode de financement ne déroge pas à la règle d’un certain nombre de critères d’éligibilité à un financement. Nous recevons encore aujourd’hui des centaines de projets par mois qui sont libellés sous la forme d’une idée. Il faut savoir que vos investisseurs (qui se substituent à la banque bien que ne vous demandant pas les mêmes garanties), ont quand même besoin de savoir ce que vous avez déjà accompli par vous-même et qui vous rend digne de confiance pour réaliser ce pourquoi vous attendez leur soutien ou leur capital.
❺ Ne plus rien faire une fois que la campagne est en ligne
Il est capital de ne pas négliger le besoin d’avoir plusieurs types d’activités pour entretenir vos potentiels investisseurs ou donateurs pendant votre campagne de financement participatif. Vous devez considérer que le don ou l’investissement y compris de votre frère n’est pas acquis(e) et ne pas faire l’économie d’explication pour montrer pourquoi vous en êtes digne et le rassurer. C’est primordial. Chez afriStart’Up nous validons nécessairement avec vous un plan de communication et d’animation de campagne.
❻ Oublier que de nombreuses personnes ne sont pas digitales
En Afrique notamment, il ne faut pas oublier que beaucoup de personnes au-delà de 50 ans n’ont pas un usage de leur téléphone autre que pour les communications WhatsApp, l’appareil photo et l’émission/réception d’appels. Et pourtant il peut s’agir de personnes aisées ou fortunées, ou en tout cas promptes à s’impliquer dans votre projet. Il est donc important de prévoir des alternatives à Internet pour toucher une partie de votre cible qui pourra parfois peut-être faire basculer la campagne. La préparation de la campagne est le lieu de vous guider pour aller chercher vos soutiens qui sont hors ligne.
❼ Avoir peur de passer pour un mendiant
Il est courant d’entendre de la part des porteurs de projets en Afrique : « j’ai l’impression de devoir quémander de l’argent ». Là où les porteurs de projet européens et nord-américains ne se posent absolument pas la question et foncent, le porteur de projet africain va hésiter davantage, souvent sous le poids d’un certain héritage culturel. Rassurez-vous, il existe diverses méthodes pour appeler au soutien sans avoir l’impression de demander l’aumône. Chez afriStart’Up, nous permettons régulièrement à nos porteurs de projet de passer ce cap et se décomplexer.
❽ Ne pas préparer son financement participatif en amont
Solliciter le don ou l’investissement, ça se prépare longtemps à l’avance et ça s’organise. Vos donateurs ou investisseurs pressentis ne doivent pas découvrir que vous les sollicitez le jour où vous lancez votre campagne. C’est déjà trop tard et pour cause la campagne dure un temps limité pendant lequel vous devez concrétiser.
❾ Ne pas être honnête avec vous-même
Faire et réussir une campagne de financement participatif nécessite un certain nombre de dispositions. En effet, c’est un exercice qui demande de dégager un certain volume de temps pour sa préparation et son déroulement, mais aussi qui est plutôt fait pour des profils un minimum extravertis, optimistes, résilients et ayant un fort penchant pour communiquer. Il vaut mieux viser des subventions ou participer à un ou deux concours de projets si ces prédispositions ne sont pas réunies.
❿ Vouloir faire votre campagne sur plusieurs plateformes
Une croyance perdure encore selon laquelle on maximise ses chances de réussite en dupliquant sa levée de fonds sur plusieurs lieux en ligne. Il n’en est rien. C’est au contraire le meilleur moyen de perdre du précieux temps et de se disperser. Par ailleurs annoncer le même objectif à deux cibles différentes, c’est en réalité lever deux fois plus de fonds, ce qui ne crédibilise en général pas votre démarche pour qui s’en aperçoit. Il arrive qu’une plateforme seule n’offre pas les toutes les fonctionnalités souhaitées. Il existe à ce moment-là des astuces pour éviter cet effet double collecte, et sur-lesquelles nous aurons le plaisir de vous édifier.
Bon courage et bonne chance